- En matière du nom de la femme mariée
L'Afrique traditionnelle avait depuis toujours compris que le nom d'une personne est à la fois le premier élément de son identité et la symbolique d'une mission ou d'une situation sociale particulière. C'est ainsi qu'une femme mariée gardait toujours son nom.
Par contre en Occident qui est pour bon nombre le socle de la modernité, la femme mariée perd son nom au profit de celui de son mari. Ainsi, elle est considérée comme un objet ou une esclave que le mari « immatricule » en son nom. Il va alors de soi que les femmes occidentales tentent aujourd'hui de reconquérir ce que les Africaines ont toujours eu avant la modernité importée.En matière de droit parental sur les enfants.
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En matière de droit parental sur les enfants
En Afrique en général et chez les Bamiléké en particulier, l'onomastique veut que les parents ne donnent pas leurs noms à leurs enfants biologiques. Certains noms ordinaires sont choisis par le père et d'autres par la mère, marquant ainsi leur droit partagé sur leur progéniture.
En Occident par contre, tous les enfants portent le nom de leur père, ce qui traduit socialement sa propriété exclusive sur les enfants. Comment pourrait-il d'ailleurs en être autrement quand on sait que leur maman est socialement la propriété du père. En terme de modernité, l'avantage est assurément du côté de l'Afrique traditionnelle.
- En matière de l'habitat
En Afrique traditionnelle, les membres d'une famille vivent en général dans une concession. Dans celle-ci, chaque adulte, notamment l'homme et la femme, a sa propre case. Ce mode d'occupation de l'espace traduit l'esprit communautaire au niveau de la concession et la reconnaissance en son sein de l'indépendance, de la liberté, de l'intimité et de la responsabilité de la femme. Tout ceci marque le respect que l'homme lui témoigne comme partenaire social. Pour les nécessaires relations intimes, l'homme et la femme se font mutuellement et en permanence la cour, à l'image du coq et de la poule, pour un réel épanouissement.En Occident par contre, non seulement le couple a la même maison, mais l'homme et la femme partagent la même chambre et le même lit. Ainsi, le mari a à portée de bras son « objet » de plaisir qu'il peut utiliser à volonté et à sa guise. C'est ainsi que de nombreuses femmes occidentales sont constamment violées par leur mari.
- En matière de modèle familial : Honnêteté et hypocrisie
En Afrique traditionnelle, le modèle familial le plus répandu est la polygamie. Ce modèle familial répond, dans l'honnêteté et la responsabilité, à la tendance quasi naturelle de l'homme à avoir plusieurs partenaires sexuels, mais aussi permet de remplir certaines obligations sociales plus ou moins contraignantes.Il reste cependant bien entendu que de multiples contraintes font que n'est plus polygame qui veut, mais qui peut. En Occident par contre, la monogamie est officiellement proclamée dans les lois qui, curieusement, prévoient la procédure de reconnaissance des enfants adultérins. Par ailleurs, le recours aux maîtresses, aux amants et aux prostituées par les personnes mariées est loin d'être un phénomène banal et marginal. Cette situation installe la duplicité, le mensonge et l'hypocrisie qui dénaturent complètement la personnalité.
Au total, on se rend compte que c'est plutôt l'Afrique qui doit venir au secours de l'Occident en ce qui concerne les aspects sociaux de la vie en général et l'émancipation de la femme en particulier.
Pour en savoir davantage, consulter ces ouvrages:
- L'enracinement culturel en Afrique: Une nécessité pour un développement durable. Le cas des Bamiléké du Cameroun
- La naissance et la mort en Afrique. Le cas des Bamiléké du Cameroun
- La famille polygamique: Une école supérieure de solidarité. Le cas des Bamiléké du Cameroun