Bienvenue en Afrique des traditions !

La culture africaine par les œuvres. Une plongée dans ses traditions ancestrales par le Professeur Jean-Marie Tchegho.

Info culturelle: Comment promouvoir enfin le Développement des pays Africains

boule siteL'Afrique est un continent très riche en ressources environnementales (faune, flore et hydrologie), du sous-sol (minerais de toutes sortes) et surtout en ressources humaines de plus en plus variées et bien formées dans les grandes universités africaines et occidentales.
Devant un tel tableau, on se serait attendu à ce que les pays africains prennent leur envol sur la voie du développement. Mais hélas ! La richesse et la prospérité des royaumes et empires précoloniaux se sont progressivement muées en pauvreté et misère dans des Républiques dites souveraines et démocratiques, 50 ans après leur indépendance.

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Info culturelle: La « modernité » dévalorise la femme africaine!!

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  • En matière du nom de la femme mariée

    L'Afrique traditionnelle avait depuis toujours compris que le nom d'une personne est à la fois le premier élément de son identité et la symbolique d'une mission ou d'une situation sociale particulière. C'est ainsi qu'une femme mariée gardait toujours son nom.

    Par contre en Occident qui est pour bon nombre le socle de la modernité, la femme mariée perd son nom au profit de celui de son mari. Ainsi, elle est considérée comme un objet ou une esclave que le mari « immatricule » en son nom. Il va alors de soi que les femmes occidentales tentent aujourd'hui de reconquérir ce que les Africaines ont toujours eu avant la modernité importée.En matière de droit parental sur les enfants.

  • En matière de droit parental sur les enfants

    En Afrique en général et chez les Bamiléké en particulier, l'onomastique veut que les parents ne donnent pas leurs noms à leurs enfants biologiques. Certains noms ordinaires sont choisis par le père et d'autres par la mère, marquant ainsi leur droit partagé sur leur progéniture.

    En Occident par contre, tous les enfants portent le nom de leur père, ce qui traduit socialement sa propriété exclusive sur les enfants. Comment pourrait-il d'ailleurs en être autrement quand on sait que leur maman est socialement la propriété du père. En terme de modernité, l'avantage est assurément du côté de l'Afrique traditionnelle.

  • En matière de l'habitat
    En Afrique traditionnelle, les membres d'une famille vivent en général dans une concession. Dans celle-ci, chaque adulte, notamment l'homme et la femme, a sa propre case. Ce mode d'occupation de l'espace traduit l'esprit communautaire au niveau de la concession et la reconnaissance en son sein de l'indépendance, de la liberté, de l'intimité et de la responsabilité de la femme. Tout ceci marque le respect que l'homme lui témoigne comme partenaire social. Pour les nécessaires relations intimes, l'homme et la femme se font mutuellement et en permanence la cour, à l'image du coq et de la poule, pour un réel épanouissement.

    En Occident par contre, non seulement le couple a la même maison, mais l'homme et la femme partagent la même chambre et le même lit. Ainsi, le mari a à portée de bras son « objet » de plaisir qu'il peut utiliser à volonté et à sa guise. C'est ainsi que de nombreuses femmes occidentales sont constamment violées par leur mari.

  • En matière de modèle familial : Honnêteté et hypocrisie
    En Afrique traditionnelle, le modèle familial le plus répandu est la polygamie. Ce modèle familial répond, dans l'honnêteté et la responsabilité, à la tendance quasi naturelle de l'homme à avoir plusieurs partenaires sexuels, mais aussi permet de remplir certaines obligations sociales plus ou moins contraignantes.

    Il reste cependant bien entendu que de multiples contraintes font que n'est plus polygame qui veut, mais qui peut. En Occident par contre, la monogamie est officiellement proclamée dans les lois qui, curieusement, prévoient la procédure de reconnaissance des enfants adultérins. Par ailleurs, le recours aux maîtresses, aux amants et aux prostituées par les personnes mariées est loin d'être un phénomène banal et marginal. Cette situation installe la duplicité, le mensonge et l'hypocrisie qui dénaturent complètement la personnalité.

Au total, on se rend compte que c'est plutôt l'Afrique qui doit venir au secours de l'Occident en ce qui concerne les aspects sociaux de la vie en général et l'émancipation de la femme en particulier.

Pour en savoir davantage, consulter ces ouvrages:

Info culturelle: la certification traditionnelle des connaissances

boule siteLa certification de l'éducation traditionnelle chez les Bamiléké comporte trois aspects distincts mais complémentaires.

Premier aspect: Le degré de liberté
Le nombre de degrés de liberté d'entreprendre laissé à un individu augmente en général avec l'âge. Ainsi, l'âge d'un individu est un jauge de l'importance des connaissances acquises. C'est pourquoi on dit qu'en Afrique les vieillards sont de véritables temples du savoir ou de bibliothèques vivantes.

Deuxième aspect: Le changement du statut social
Dans les sociétés hiérarchisées, une vie sociale pleine passe par de nombreuses étapes. A Baham par exemple, l'itinéraire social d'un individu qui veut s'accomplir pleinement sur le plan des exigences sociales passe par six principales étapes.

  1. Le rituel de « Lo'opé »
    Le jeune demande une parcelle de terrain à son père pour y construire sa propre maison.
  2. Le rituel de « Lo'omedjui »
    L'individu jeune demande sa femme à son père et se marie.
  3. Le rituel de « Kouo »
    L'individue accomplit la cérémonie de la chaise chez son père et peut désormais faire un certain nombre de choses en sa présence (porter un chapeau, fumer, s'asseoir sur une chaise, etc.).
  4. Le rayonnement dans le quartier
    L'individu doit satisfaire les exigences requises pour entrer dans le « Muedjoung » de son quartier.
  5. L'acquisition d'un titre de notabilité
    L'individu sollicite ce titre auprès du roi en remplissant un certain nombre d'exigences matérielles. Il intègre ensuite au moins une société coutumière de la cour royale en remplissant les conditions matérielles requises. Il devient ainsi notable du royaume.
  6. Le couronnement social
    Le père de l'individu lui remet un « kouo » et installe son premier « Tchuepsi » (autel). Ses enfants feront désormais chez lui ce qui a accompli chez son père. La lignée devient entièrement autonome.

Troisième aspect: la reconnaissance sociale
La compétence, la maîtrise technique et le niveau d'intégration sociale se mesurent par le nombre d'avis favorables, par la qualité des ouvrages réalisés et par des attributs visibles. On voit vraiment le bon « maçon » au pied du mur et non sur un diplôme papier (souvent trafiqué) ou à travers la publicité (parfois mensongère).

Pour d'amples informations sur le sujet, confer à l'ouvrage «Le déracinement social en Afrique: une conséquence de l'éducation moderne. Quelle éducation pour le futur? » pp 22-26

Info culturelle: drame relatif aux personnes agées

boule siteDrame relatif aux personnes agées en Afrique contemporaine

Il est communément admis qu'en Afrique les vieillards sont de véritables temples du savoir ou de bibliothèques vivantes. Leur naturelle intégration dans les familles permet alors de passer sans heurt le témoin du passé aux jeunes générations. Celles-ci peuvent donc organiser le présent sur la base des expériences du passé et construire un futur plus prometteur et plus rassurant, car plongeant ses racines dans le fertile terreau du patrimoine culturel.

Le drame à l'ère actuelle dite de la «modernité» est qu'ils sont de plus en plus nombreux les Africains qui estiment que les maisons de retraite, cette curieuse trouvaille occidentale, sont une avancée sociale à réaliser au plus vite. Mais cette démarche s'engage justement au moment où les Occidentaux cherchent, à travers les maisons «transgénérationnelles» et/ou les avantages sociaux conséquents, à ce que les adultes vivent avec leurs parents âgés comme en Afrique.

Ainsi, les Africains englués dans une pauvreté intellectuelle incompréhensible à l'ère du village planétaire, ont tendance, au nom de la modernité, à rejeter la voie sociale de salut que les Occidentaux admirent et recherchent ardemment de nos jours, au profit des pratiques sociales préjudiciables sur les plans humain, moral et social, que les Occidentaux sont de plus en plus nombreux à vouloir abandonner. Quelle perte pour l'humanité !

Pour d'amples informations, voir « Enfants, Parents et Communauté. Des droits inaliénables pour des devoirs incontournables », pp. 62-74, les devoirs des enfants à l'égards des parents.

Info culturelle: Voici pourquoi les Bamiléké ne font pas le culte des crânes!

boule siteIl est communément admis dans les sociétés humaines en général et la société bamiléké en particulier, que "les morts ne sont pas morts ", qu'ils partagent toujours la vie de leur descendance et qu'ils communiquent avec les vivants à travers les rêves.

Si sous d'autres cieux on manifeste l'attachement aux morts et leur rend hommage par l'entretien permanent des cimetières, l'organisation de la fête aux morts, la conservation des reliques ou des cendres, etc., les Bamiléké quant à eux extraient les crânes des morts ayant laissé une descendance et les conservent dans la maison comme reliques en présence desquelles ils rendent hommage à ces morts et sollicitent leur bénédiction, protection ou intercession. Dans le même ordre d'idée, la Bible nous apprend (Josué 24,32) que "les os de Joseph, que les enfants d'Israël avaient rapportés d'Egypte, furent enterrés à Sichem, dans la portion du champ que Jacob avait achetée des fils d'Hamor..., et qui appartint à l'héritage des fils de Joseph. ". De même, chaque paroisse de l'église catholique romaine qui porte le nom d'un Saint conserve les reliques de ce dernier. Plus proche de nous, les reliques de Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus viennent de faire le tour du monde sans que cela suscite aucune réprobation.
Cet hommage et ces sollicitations sur les crânes constituent ce que les anthropologues occidentaux ont appelé improprement "culte des crânes ".

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